Historique

fromages

Chargement de meules de fromage en partance pour la ville

Le 5 mai 1646, la Compagnie de la Nouvelle-France concède à Charles Huault, sieur de Montmagny, une partie de la rivière du Sud ainsi que l'Isle aux Grues et l'Isle aux Oies avec les battures entre les deux.

Au décès du sieur de Montmagny, la seigneurie est vendue en deux parties à Louis Couillard de l'Espinay  et Jean-Jacques Moyen, sieur des Granges. Ce dernier sera massacré par les indiens en juin 1655. Par la suite, les deux îles seront détachées de la rivière du sud et formeront une seigneurie distincte. Louis Couillard, qui avait racheté la partie de M.Moyen, en donna la moitié à son gendre Paul Dupuy et Pierre Bécard va acquérir l'autre moitié.

Paul Dupuy et Pierre Bécard de Granville étaient deux officiers du régiment de Carignan qui avaient épousé le même jour les deux cousines. Mettant leurs ressources en commun pour défricher ces îles, ce bel accord disparut rapidement et on décida de procéder aux partages des terres. Paul Dupuy garda la plus grande partie de l'Isle aux Oies tandis que Pierre Bécard se vit octroyer l'Isle aux Grues, la petite partie restante de l'Isle aux Oies et les battures entre les deux.

Paul Dupuy eut 13 enfants dont trois filles religieuses. En 1711, les religieuses de l'Hotel Dieu de Québec se portent acquéreurs de la Grande Ile aux Oies et une partie servira de dot pour deux d'entre elles. La vente du foin de batture et la récolte abondante de gibiers et  poissons de cet endroit servit beaucoup les intérets de cette communauté pour leurs bonnes oeuvres de bienfaisance.

Les religieuses n'ont jamais octroyé aucune concession. Elles ont plutôt racheté les quelques unes qui existaient encore après leur achat. De même, elles ont acquis la partie de Pierre Bécard pour être l'unique propriétaire de toute l'île.

Plusieurs fermiers ont cultivé ces terres pendant plusieurs décennies. Mais comme ils devaient donner la moitié de leurs gains aux religieuses et qu'ils ne deviendraient jamais propriétaires, il n'y demeuraient jamais longtemps. Cependant, quelques familles y ont vécu pendant plusieurs générations.

Le 19 octobre 1964, un club de chasse achète tout l'île des religieuses. En plus de la chasse à l'oie blanche, on y pratique la chasse au faisan et au dindon sauvage. Une barrière interdit maintenant l'île au public et seulement les cultivateurs et les gardiens y ont accès.

famille Gagné

Visite des religieuses à la famille Sylvio Gagné en 1941